jeudi 28 juin 2012

NPR News Radio interroge Maddox

Parce que Monsieur Maddox donne des interviews à gogo depuis la sortie du livre, on remercie Phi pour ses insomnies ;)

Voici la traduction (maison comme d'habitude) de l'interview NPR News radio que vous pourrez retrouver ICI en Anglais.



Cinq ans après, comment ils ont eu Saddam Hussein

Ancien Sergent de l’armée américaine Eric Maddox parle de son rôle dans la capture de Saddam Hussein il y a cinq ans. Maddox a utilisé des méthodes non-violentes d’interrogations en resserrant l’étau autour du cercle très proche de gardes du corps de Saddam. Maddox parle avec Steve Inskeep de sa manière d’obtenir l’information sur Saddam.


STEVE INSKEEP (Présentateur): «Le gouvernement Iraquien avait déjà été retourné lorsqu’un sergent de l’armée américaine est entré dans la salle d’interrogatoires. Il a confronté un prisonnier en Iraq. L’année : 2003; c’était au mois de décembre, il y a cinq ans. Et alors que l’interrogateur retrace son histoire, il commença la conversation de cette manière.

Staff Sergent ERIC MADDOX (Retraité de l’armée américaine ; Auteur de "Mission: Black List #1: The Inside Story of the Search for Saddam Hussein - As Told by the Soldier Who Masterminded His Capture"): Mon nom est Eric Maddox. J’ai dit au prisonnier – avec qui j’étais face à face – Je vous cherchais depuis un long moment, Mohammed Ibrahim. J’ai besoin que vous m’écoutez attentivement. Vous et moi n’allons parler que d’une chose: la localisation exacte de Saddam Hussein.

INSKEEP: Ce prisonnier a mené les troupes américaines au leader Iraquien il y a cinq ans, ce weekend. Désormais, l’interrogateur, Eric Maddox, a co-écrit le livre intitulé "Mission: Black List #1." Il s’agit d’une référence à la position première de Saddam dans la liste des fugitifs recherchés. Les militaires américains recherchaient encore Saddam alors qu’Eric Maddox recevait l’ordre de partir pour le Golfe Persique.

Staff Sgt MADDOX: Lorsque je suis arrivé en Iraq l’été 2003, je n’avais aucune idée de ce dont nous étions après. Et j’ai parlé et interrogé plusieurs centaines de prisonniers, et c’est grâce à leurs renseignements que nous avons pu nous centrer sur ce cercle inconnu de gardes du corps susceptibles de me mener à Saddam – de nous mener à Saddam. A partir de là, j’ai été capable d’identifier les réseaux sociaux de la famille et des amis et des amis de comptoir et des proches éloignés.

INSKEEP: Avez-vous fini cette mission, comme ces détectives à la télévision, avec un énorme tableau, couvert de photos, de noms et de lignes connectant différentes personnes entre elles ?

Staff Sgt MADDOX: Oui. Et l’une des choses dont je suis le plus fier, dans la traque de Saddam, est que ce diagramme ne ressemblait pas aux typiques diagrammes qui ne montraient que les individus recherchés. Je ne poursuivais pas un individu pour ce qu’il avait fait; je pourchassais des personnes parce qu’elles savaient et qu’elles pouvaient m’en parler.

INSKEEP: Et votre théorie était que, quelque part, des personnes de moindre importance savaient quelque chose par rapport à la cachette de ce leader Iraquien.

Staff Sgt MADDOX: Absolument. Et cette théorie s’est concentrée autour – après avoir parlé à des centaines de détenus, les deux noms qui ressortaient étaient ceux de Mohammed Ibrahim et de son frère, Sowan Ibrahim. J’ai juste bondit sur l’opportunité que ces deux personnes pouvaient être en contact direct avec Saddam tout en dirigeant l’insurrection.

INSKEEP: Certaines personnes ont dû coopérer immédiatement avec vous tandis que d’autres doivent avoir été plus compliquées, ce qui me fait me demander si, à un moment donné, vous avez eu envie de vraiment frapper le gars en face de vous.

Staff Sgt MADDOX: Il y a ... L’intensité est toujours palpable dans ce genre d’interrogatoire. Et vous avez absolument raison. Quelques fois, les gens parlent rapidement; d’autres fois ils ne parlent pas du tout. Mais si je voulais faire coopérer un individu, cela ne me bénéficiait pas d’être menaçant ou brutal, parce qu’il devait me faire confiance. Il doit me faire confiance, et pour nous de construire ça, on ne peut pas le faire en les martyrisant. On ne le fait pas en les mettant sous la contrainte. On ne le fait pas avec des menaces. C’est absolument contre-productif.

INSKEEP: Vous décrivez cela comme une sorte de négociation.

Staff Sgt MADDOX: C’est une négociation. J’ai du établir des situations pour que cela devienne des négociations. Ce que j’essaye d’établir est une situation qui pourrait profiter au mieux au prisonnier, ce qui se traduisait par une non-détention, une possible libération, et un accord qui spécifiait que nous n’avions plus besoin d’eux pour trouver l’un des membres du réseau, qu’il s’agisse d’un chauffeur ou d’un frère ou d’un autre individu qui serait lié à une sorte de mafia de l’insurrection, ou d’une situation indéterminée, d’une longue détention.

INSKEEP: Je voulais vous demander une dernière chose concernant les négociations avec ce prisonnier Mohammed Ibrahim. Vous avez écrit qu’il avait dit, «je veux une protection pour tous les membres de ma famille et ils sont environ 40», 40 personnes dont vous aviez à vous soucier. Et vous avez dit, «marché conclu», même si vous saviez qu’il n’y aurait aucun moyen que l’armée américaine autorise une protection rapprochée de 40 personnes.

Staff Sgt MADDOX: C’est correct.

INSKEEP: Savez-vous ce qu’il est arrivé à ces quarante personnes?

Staff Sgt MADDOX: Je ne sais pas ce qu’il leur ait arrivé. Je sais que quelques jours après que Saddam soit capturé, des millions de dollars ont été trouvés dans l’une des fermes de Mohammed Ibrahim. Lorsqu’on trouve ce type d’argent, le deal est considéré comme nul.

INSKEEP: Et Mohammed Ibrahim, que lui est-il arrivé?

Staff Sgt MADDOX: Mohammed Ibrahim, d’aussi loin que je puisse savoir, est toujours en prison. Je ne me renseigne pas sur son statut. Une fois que nous avons eu Saddam, ma mission était accomplie et j’ai commencé une nouvelle mission, de nouveaux individus que j’avais à «abattre».

INSKEEP: Il s’agit d’Eric Maddox, qui a servi en Iraq en tant que soldat américain interrogateur. Il a co-écrit "Mission: Black List #1."

(gingle)

INSKEEP: Vous écoutez l’émission du matin sur NPR News.»


Photo: Source
-si vous reprenez totalement ou/et partiellement ces propos merci de nous créditer avec lien, MERCI-

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